Gabrielle Vincent, de son nom de naissance Monique Martin, est née à Bruxelles en 1928 et elle y passe toute sa vie jusqu’à son décès en 2000.
Cette ville est à la fois sa ville de naissance et sa ville de cœur où elle situe l’intrigue d’une grande partie de la quarantaine d’albums jeunesse qu’elle a créés.
Promeneuse au regard humaniste, elle arpente inlassablement ses quartiers, ses places et ses lieux emblématiques, de la Place Flagey et son cirque, au quartier des Marolles, en passant par le Palais de Justice ou le marché de la Place du Châtelain, pour y croquer les vraies gens avec un regard très journalistique, toujours plein d’émotion et très souvent avec une pointe d’humour.
Artiste peintre reconnue dans les années 1960 et 1970, elle acquiert une reconnaissance internationale dans les années 1980 en tant qu’illustratrice avec la série Ernest et Célestine.
“Ces deux-là”, comme elle les appelle, sont le miroir de son monde idéal, un monde de décroissance avant l’heure, d’inclusion et d’entraide. Mais aussi un monde en aquarelle, tout en délicatesse et en nuances, dont la palette varie du plus lumineux au plus sombre selon les émotions que ressentent ses deux héros, Ernest et Célestine.